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Comment te défaire du syndrome de l’imposteur

Est-ce qu’il t’arrive de douter de tes capacités ou de ta valeur? Ou encore, peut-être as-tu parfois l’impression de ne pas mériter les compliments que tu reçois? Si ce sentiment de ne pas être à la hauteur mine ta confiance en toi et t’empêche d’aller de l’avant, tu souffres peut-être du syndrome de l’imposteur.

Qu’est-ce que le syndrome de l’imposteur?

Les personnes qui souffrent du syndrome de l’imposteur ont de la difficulté à se trouver à la hauteur de ce qui est demandé d’elles. Elles vont même jusqu’à croire qu’elles ne méritent pas de réussir et que leurs succès sont plutôt attribuables à des circonstances exceptionnelles ou extérieures, comme la chance, l’aide des autres, etc. Elles vivent dans la peur constante d’être démasquées, d’où le sentiment d’être un «imposteur». Le syndrome de l’imposteur peut affecter autant les hommes que les femmes, et les personnes axées sur les résultats sont généralement plus susceptibles d’en souffrir.

Mon expérience «d’imposteure»

Moi-même, il m’arrive à l’occasion de sous-estimer mes talents. Le blogue Rose avoine, par exemple, est un rêve que je caresse depuis longtemps et que je n’osais pas réaliser de peur notamment d’être jugée par les autres. Je voulais tellement parler de sujets qui me tenaient à cœur, mais j’avais aussi une petite voix dans ma tête qui me disait des phrases du genre «Tu es certaine d’être bien placée pour parler de bien-être et de simplicité? Regarde comme ta vie de tous les jours est chaotique!» ou bien «Il y a tellement de blogues sur le bien-être : qu’as-tu de tant original à apporter?». Ce genre de pensées m’ont fait douter de moi, au tout début.

J’en parlais justement dernièrement avec une ancienne collègue avec qui je discutais de mon blogue, mais aussi, de mon retour au travail. Elle m’a fait réaliser que mes peurs n’étaient pas fondées. Qu’elles n’étaient pas le reflet de la réalité et de ce que les gens percevaient réellement de moi. Elle m’a aussi dit ceci qui m’a fait beaucoup réfléchir : «Il y a peut-être plein de blogues sur le bien-être, mais encore aucun qui ne soit écrit par TOI.» C’est là que j’ai eu un déclic : que j’avais une valeur, une personnalité, bref, quelque chose d’unique à partager. Que mon expérience teinterait forcément mon blogue et fournirait un par le fait même un point de vue différent.

Crois-moi : je suis donc très familière avec le syndrôme de l’imposteur. Et je sais qu’il n’est pas toujours évident de s’en défaire seule. Je te propose ici quelques trucs pour le surmonter, te redonner confiance en toi et pouvoir relever de nouveaux défis la tête haute.

Photo par Christina Morillo sur Pexels

1— En parler avec une personne digne de confiance

Savais-tu que notre cerveau est conçu pour retenir davantage les éléments négatifs? Ce serait une question de survie. Nous ne sommes donc pas toujours les mieux placés pour avoir une opinion objective de nous-même et de nos capacités. Te confier à une personne en qui tu as confiance et qui te connaît bien, comme une amie ou un membre de ta famille, peut t’aider à remettre les pendules à l’heure.

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2— Faire une liste de tes qualités et de tes compétences

Mettre nos idées sur papier, notamment sous forme de listes, est souvent bénéfique pour analyser une situation de manière plus objective. Alors prends un papier, un crayon et écris-y les qualités et les compétences que les gens ont tendance à associer à toi. Essaie de te rappeler d’anciennes conversations, des évaluations passées… Notes-y le plus de choses possibles. Tu peux aussi y noter des réalisations dont tu es particulièrement fière. De quelles qualités ou compétences as-tu fait preuve dans ces situations?

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3— Cesser de te projeter dans le regard des autres

Les personnes qui n’ont pas confiance en elles ont souvent besoin de la validation des autres pour se sentir valorisées. Ces mêmes personnes peuvent même avoir l’impression que les autres sont constamment en train de les observer et de juger leurs moindres faits et gestes. Pourtant, bien souvent, ce ne sont pas les autres qui nous jugent, mais nous-même. Nous imaginons le regard des autres sur nous-même alors que le jugement est la plupart du temps uniquement dans notre tête. Alors essaie de te préoccuper moins du regard des autres : ces derniers sont bien plus souvent qu’autrement davantage concentrés sur leur propre personne, de toute façon.

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4— Éviter de te comparer

La comparaison est un piège redoutable. C’est probablement l’une des pires choses pour la confiance en soi. En se comparant à d’autres personnes chez qui ont envie des qualités ou des compétences que l’on souhaiterait avoir, il est alors très dangereux de tomber abruptement dans l’abîme de la dévalorisation. Il est tout aussi difficile qu’absurde de s’autoflageller de cette façon que de comparer des pommes avec des oranges. Chaque personne est différente et apporte une personnalité et des compétences qui lui sont propres. Et bien souvent, on a tendance à idéaliser les autres alors que personne n’est parfait.

5— T’entourer de pensées positives

La meilleure façon de reprendre confiance en soi est souvent de détourner notre attention de nos pensées négatives. Lire des pensées positives et motivantes est un très bon moyen d’y parvenir. N’hésites donc pas à en mettre partout : comme fond d’écran, dans ton agenda, sur le mur de ton bureau… Tu peux même créer un mood board avec plusieurs phrases et images qui t’inspirent.

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6— Changer ta façon de voir la situation

Plutôt que de voir le verre à moitié vide, pourquoi ne pas plutôt y voir une occasion de le remplir? L’adrénaline produite par le stress peut être utilisée à bon escient pour nous pousser à nous dépasser. Donc au lieu de penser que tu n’as pas les compétences nécessaires pour accomplir une tâche, pourquoi ne pas plutôt voir la situation comme un défi à relever dans lequel tu peux acquérir ces compétences que tu crois qui te font défaut? J’ai même souvent vu des gens autour de moi avoir à réaliser des tâches qui débordaient de leur champs de compétences initial. C’est ce qui nous permet à tous d’évoluer, d’autant plus que cela démontre notre capacité à nous adapter.

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7— Perfectionner ou élargir tes compétences

Une bonne façon de se débarrasser du sentiment d’être un imposteur est de faire en sorte d’acquérir les compétences qui nous manquent. Il existe une panoplie de cours de type formation continue offerts par les cégeps et les universités, de formations en ligne ou de conférences qui peuvent te permettre de parfaire tes connaissances. Beaucoup d’employeurs encouragent même la formation continue de leurs employés en payant une partie ou la totalité des frais d’inscription. Si tu es plus du genre autodidacte, tu peux aussi lire davantage d’ouvrages de référence sur le sujet que tu voudrais approfondir.

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8— Garder et relire des témoignages sur toi

Pour finir, j’aimerais te donner un truc qui m’a souvent été très utile autant pour me remonter le moral que pour reprendre confiance en moi : relire des témoignages d’autres personnes sur moi. Il faut dire que je suis une collectionneuse de nature : j’ai tendance à garder énormément de souvenirs, notamment des lettres, des évaluations, ou autres. Quand j’ai le moral qui coule comme le Titanic, relire des témoignages de personnes qui m’apprécient me font le plus grand bien. Peut-être en as-tu dans ton journal de finissant? Je te l’accorde : cette astuce ressemble beaucoup au premier conseil, soit de te confier à une personne de confiance, et ce n’est pas tout le monde qui a ce genre de témoignage écrit sous la main. Mais si tu as la chance de mettre la main sur ce genre de contenu dans l’avenir, je t’encourage fortement à le garder précieusement avec toi. Tu ne sais jamais quand tu peux en avoir besoin.

Et toi, as-tu d’autres façons d’atténuer le syndrome de l’imposteur? Si oui, quels sont tes trucs?

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3 Comments

  1. Ce qui me rassure, c’est que ce syndrome de l’imposteur est en fait un miroir de ‘os fragilités.. en cela il peut être vécu comme un garde fou, qui nous protège contre l’émergence d’une version arrogante, suffisante de nous-mêmes.
    Je trouve assez inquiétantes les personnes qui ne sont pas victimes de ce syndrome, au final..
    Juste une note au passage sur le 4eme Point : se comparer à l’autre est vraiment le fruit de notre ignorance.
    Nous ne nous comparons jamais à l’autre, dans la réalité de sa complexité… celle ci nous échappe totalement… c’est toujours à la représentation que nous avons de l’autre que nous nous comparons..
    Une fois cela perçu..la démarche de comparaison devient parfaitement inutile.

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